29.9.17

Postérité

 Un bon écrivain est un écrivain mort : une femme, un homme ou autre entité encore dont on fleurit toujours la tombe. Les écrivains vivants ne sont que des cadavres en devenir, parmi tous les cadavres sachant écrire ou non. Seuls ceux qui laisseront de belles feuilles imprimées sur lesquelles se pencheront avec émotion de rares lecteurs appartenant aux générations à venir pourront alors être reconnus comme écrivains. Restent tout de même, parmi les vivants, quelques rares auteurs avec un pied engagé dans la tombe qui peuvent d'ores et déjà penser, non sans une certaine assurance, que leur sépulture sera régulièrement fleurie. Cela en admettant qu'il puisse encore exister plus tard de véritables lecteurs, ce qui me semble presque improbable.

Restart the game

 Ceci représente le 7e billet rédigé en ce mois de septembre finissant. Soit la moitié des billets publiés en août ; mois qui n'est vraiment pas fameux au regard de la quantité des publications. Mais, puisque je n'ai aucun challenge — loin de moi cette idée — à satisfaire, je ne dois pas déplorer cet état de fait. Je regrette seulement, en cette période de phrases maigres, la faiblesse de ma volonté à mettre en mots plus de textes que je n'ai pu le faire. Car moins j'écris, moins je ne m'encourage à augmenter le nombre de billets sur ce blog – où ailleurs. Saki me demande de ne pas me résigner. « Ce n'est là qu'un passage à vide » dit-il. Saki perçoit en moi l'éveil d'un renouveau. Saki, je le sais, ne se trompe jamais.

28.9.17

Résidence

  •  Bâtiment A : connards à tous les étages
  •  Bâtiment B : connards à tous les étages
  •  Bâtiment C : connards à tous les étages*
*Au 4e étage, deux personnes échappent à la règle : Saki et moi.

Peace & Love

Profession : rédacteur scrupuleux de slogans Amour & Paix.

27.9.17

Une vie

Le monde ne te fera pas de cadeau, crois moi.
Si tu veux avoir une vie, vole-la.
Lou Andréas Salomé  

17.9.17

Saki au quotidien





 

Samedi



 Il y a, au cours d'une existence, certains jours maudits qui incitent à tout laisser tomber, des jours qui coupent la faim de vivre. Ces jours arrivent sans s'annoncer. Le soleil se lève et ils sont là. Il ne reste alors qu'une possibilité : retourner se coucher et attendre patiemment que la Terre tourne à 360° sur son axe penché. La journée d'hier est désormais inscrite dans le registre des jours maudits. Heureusement, ce fût loin d'être le plus maudit de tous. Saki et moi, nous avons connu bien pire.

12.9.17

Septembre



 Le mois de septembre est enfin là. Ce n'est pourtant qu'en ce début de soirée que je prends le temps de rédiger le premier billet daté de ce mois-ci. Les jours précédents n'auront pas été propices à la confection de phrases plus ou moins signifiantes, celles qui me permettent de revenir sur mes écrits, longtemps après les avoir publiés, pour me remémorer l'atmosphère des périodes oubliées ou presque, incertaines en tout cas. La vague de chaleur humide, qui a submergé la majeur partie de l'été, s'est enfin retirée et le vent du Nord permet de respirer un air frais et sec. Cela rend l'existence beaucoup plus supportable, même si “la rentrée”, avec l'augmentation inéluctable de la pression démographique, tempère largement cette sensation, l'illusion d'une vie plus agréable. Mais, ne nous plaignons pas, Saki et moi, nous pouvons désormais nous passer du bruit émis par le ventilateur et nos nuits, plus longues déjà, ainsi que nos siestes sont bien meilleures. Dans ces conditions, j'ai pu fabriquer quatre pages pour Traverses, inscrites dans la rubrique : ZONE. D'autres devraient suivre. Par ailleurs, je recommence à lire avec une plus grande assiduité, alors que même cette activité — l'une de mes favorites — s'en été trouvée amoindrie en raison du climat détestable. Le stock des réserves alimentaires est au plus haut niveau, je n'aurais plus à me soucier d'avoir à faire quotidiennement des emplettes dans les jours qui viennent. Enclenchons la vitesse de croisière...